dimanche 5 octobre 2014

Cédric.

Tout simplement parce que c'est son nom.
J'ai croisé Cédric sur Tinder le dernier jour d'août, alors que j'étais à des fiançailles du côté de Montpellier.
J'ai d'abord été séduite par les photos, puis par les mots.
On a vite construit un vaste réseau d'échanges, où les débats à bâtons rompus faisaient rage, où les appels duraient des heures... Où la séduction avait une place non négligeable.

Cédric a un métier prenant et un enfant.
C'est la première chose qu'il met en avant.
La deuxième c'est qu'il fait régulièrement des allers / retours à la Capitale pour ton travail.
Ce qui n'est pas pour nous déplaire.

Chemin faisant, il planifie des Rendez-vous parisiens, dans l'optique de se voir enfin et de concrétiser tous ces échanges.
L'attente est longue mais supportable, il est très présent, le jour comme la nuit.
On se lève avec un "Bonjour toi" sur son écran de téléphone et on se couche avec un "bonne nuit".
Les échanges sont doux, chauds... sentent bon le sable chaud.
On se dit que Tinder est une belle invention et on remercie le ciel de nous avoir mis sur le même chemin.

Et un beau jour, un train qui arrive voie H à la Gare de Lyon.
Des passagers pressés qui courent sur le quai.
Et Cédric, noyé dans la masse, mais je ne vois que lui.
Un bonjour gêné, une petite bise et un sourire en coin.
Un resto, une balade.... une grande complicité et du naturel.
Celui-ci, il me plaît vraiment. Et puis l'impression de bien se connaître, les gestes naturels, il me prend la main, me serre fort dans ses bras... Une étreinte charnelle inoubliable, de la sensualité, du plaisir, de la complicité....
Une nuit tendre et caline.

... Et c'est déjà le matin. L'heure pour lui de partir travailler.
On se reverra la semaine prochaine, il a prévu de monter deux jours sur Paris.
Et la semaine d'après aussi, trois jours.

Puis le débrief dans ma tête...
Des mots qui résonnent et qui me déchirent le ventre. "Pas d'engagement", "trop souffert", "pas d'emballement"... des mots forts qu'il a prononcés la veille.
Et des SMS qui s'enchaînent. Pas un "merci", pas un mot gentil...
Il ne me dit même pas qu'il a passé un bon moment alors que tout ne semblait être que luxe, calme et volupté.
Une remarque de ma part, il me dit que je suis "pressée".

Le Week-end arrive, on part à Barcelone avec les copines.
Il m'envoie des messages, lui a prévu un "WE champignons" avec des amis et d'autres gens qu'il ne connaît pas.
Il me dit de bien m'amuser, qu'on se racontera tout mardi à Paris.

Le lundi arrive, la froideur des échanges s'installe.
Tout n'est que "travail" et "galère" dans sa bouche. Il me parle de RV annulé, d'une impossibilité de monter sur Paris le lendemain.
Il s'excuse, il ne pourra pas venir mardi. On ne se verra pas.

La distance s'installe entre nous.
J'essaie de le pousser dans ses retranchements, en soulignant son changement de comportement.
Je lui dis que je ne sais même pas s'il a envie qu'on se revoie.... Quand se reverra-t-on d'ailleurs ?
Il me dit qu'il m'appellera le lendemain pour en discuter. Il ne l'a pas fait.

Puis arrive le WE, les SMS désinvoltes de sa part, voire même provocateurs.
Mon tempérament de feu qui s'emballe, et lui qui me dit que je n'ai qu'à l'appeler si j'ai envie de parler.
Ce que je fais. Et que je n'aurais pas du faire.

Pendant cette conversation il m'annonce qu'il a revu une femme lors de son WE Champignons.
Qu'elle lui a retourné le coeur.
Qu'il a envie de construire avec elle... Et pas moi.
Qu'on n'aurait jamais dû coucher ensemble. Que oui il est dur dans ce qu'il dit et qu'il a manqué de classe et de tact. Mais qu'il s'en fout.
Qu'il a passé sa vie à penser aux autres et que cette époque est révolue.
Il s'énerve à chacune de mes provocations, quand je le mets face à ses contradictions.
Il est brutal dans ses mots, me dit qu'on n'aurait rien eu à faire ensemble de toute manière.
Qu'on ne se reverrait probablement pas car il allait se mettre en couple avec elle.

J'ai raccroché. Et j'ai pleuré.
Et j'en pleure encore.
Les timing foirés, c'est un peu une fatalité dans ma vie amoureuse.
Je ne compte plus le nombre d'hommes qui m'ont "larguée" pour "la femme de leur vie".
Il lui aura suffi d'un WE sans son fils, le premier depuis des mois... Pour la recroiser.
Et foutre en l'air notre "histoire".

Il a piétiné mon ego.
Il m'a détruit le coeur.
Je ne comprends même pas comment on peut passer de tout à rien en quelques jours.

Aujourd'hui, il échange des mots, des regards et des gestes avec elle. Les mêmes qu'il a eus avec moi quelques jours plus tôt.
Et ça me fait mal.
Vraiment très mal.

ET PUTAIN. J'EN AI MARRE.

jeudi 14 août 2014

Machin

"Avec Machin on s'dit des choses,
Oh pas grand chose, des trucs comme ça" !


Pourquoi Machin ?
Parce que "on peut l'appeler Machin ? il a vraiment un prénom de merde !"

Alors Machin, c'était un petit peu ma quête du Graal à moi, le mec que j'avais croisé pour la première fois il y a 7 ans sur un site, avec qui on avait échangé, mais que je n'avais pas rencontré.
Machin, je l'ai recroisé sur d'autres sites, les années passant, et un beau jour de Juin, il est venu me dragouiller.

Technique de drague un peu merdique, qui consiste à raconter sa vie professionnelle et à mettre en avant sa riche vie personnelle, voire limite mondaine avec tous ses potes et les soirées qui vont avec !

Deuxième volet de la technique de drague de merde : Les SMS.
14 à la suite fut son record. En l'espace de 5 minutes.
Des photos par ci, des blagues pas drôles par là.

Bref, je me suis rapidement dit que Machin c'était un beau gosse, mais tout de même un espèce d'abruti quelconque.
Retenez bien cette phrase, et dîtes-vous que la première impression est souvent la bonne.

Donc avec Machin on va boire un verre.
En bas de chez lui.
Vous suivez la technique à la Franck Dubosc ou pas ?
Bien.

Alors la première chose qui m'ait frappée chez lui... c'est que quelqu'un avait dû lui péter les genoux plusieurs fois quand il était enfant.
Puisqu'il doit faire 1m70 grand max. Bref. Passons. Il a peut-être un gros sexe.
Et si j'ai de la chance il va me payer mes bières !

Bingo !!!
Il m'a payé mes bières et m'a entraînée chez lui (super facile, 150 mètres nous séparent de son domicile).
Il n'a pas traîné pour m'entraîner dans son canapé, puis dans des étreintes pas très catholiques voire même carrément pornographiques à une certaine heure de la nuit.
Après nos ébats (qui soulignons-le, étaient plus qu'étonnants au vu de l'alchimie qui nous a lié d'entrée), il m'a demandé mon programme des prochaines semaines (c'est l'été NDLR), et en a conclu qu'il "fallait se revoir vite avant qu'il ne parte en vacances la semaine suivante".

Le lendemain, j'ai eu droit au planogramme de ses vacances, les périodes où il ne serait pas là, et celles où il "aurait tout le temps de prendre soin de moi et de mon petit corps qui l'attirent follement".
Je vous épargne les 100 SMS journaliers (son travail c'est "glandeur chez Coca-Cola")
A ce stade, j'ai cru entrevoir une petite lumière au fond de mon tunnel amoureux, me disant qu'à 40 ans (et oui cet homme a 40 ans !), les hommes sont décidément plus fiables qu'à 30.

On s'est revus quelques jours plus tard.
Il m'a invitée chez lui pour un apéritif dînatoire.
J'ai rapporté une bonne bouteille de rosé, pensant qu'on allait VRAIMENT prendre l'apéro.
Il m'a accueillie sans piper mot, en me sautant dessus et en me plaquant contre le mur.
"Très bien, j'adore la fougue, on discutera et on prendra l'apéro plus tard" me dis-je !

... C'était sans compter sur les qualités d'hôte de Machin qui a rapporté trois pauvres tomates cerises et une bouteille de blanc tiédasse déjà bien entamée 2 ou 3 heures plus tard.
Bref, j'étais un peu refroidie, mais son attitude était chaleureuse, et je me suis dit que c'était la faute aux débuts de relations torrides".

Après cette soirée, Machin a commencé à distancer ses SMS.
De 100 par jour, on est passé à 2.
Puis rien. Pendant plusieurs jours.
Notre semaine de vacances communes (mais chacun de son côté) passa. Et un silence radio se créa.

En rentrant, je me suis permis de le relancer.
J'ai eu droit à 10 SMS d'affilée, Machin se confondant en excuses "j'ai pas vu passer le temps pendant les vacances" (et mon cul c'est du poulet), "tu fais quoi dans la semaine ? on se voit quand ?".
J'ai répondu à cette question.
Sauf qu'il n'a pas donné suite.

Hormis cinq jours plus tard où j'eus droit à un message de sa part.
M'expliquant qu'il ne voulait pas d'engagement avec moi. Parce qu'il est déjà amoureux d'une fille qu'il connaît depuis longtemps. Mais "avec qui il ne se passe rien, mais avec qui il aimerait qu'il se passe quelque chose. Et quelque chose de sérieux".
Et oui l'amour c'est compliqué !!!

J'ai accepté sa "règle" en acceptant de le revoir un soir.
Il m'a expliqué sa "situation délicate" :
Machin est donc amoureux de Juliette, son amie depuis cinq ans, avec qui il entretient une "relation ambigue sans qu'il ne se soit jamais rien passé"...
"Mais on part en WE ensemble rien que tous les deux parfois, mais j'ai aussi l'impression qu'elle se comporte comme une princesse et qu'elle me prend pour un bouffon qui satisfera tous ses désirs".
Hum. "NSPP". Comme dans les sondages. Je fais appel au public ?
Mais ouuuuuuiiiiiiiiiiii Machin a arrêté d'évoluer à 22 ans !!!! Et ouiiiiiiiiiiii c'est effectivement un BOUFFON !!!

Bref.
On a passé une soirée très agréable. L'un n'empêchant pas l'autre.
Ce fut la dernière.

J'ai espacé les SMS, puisqu'il n'était pas réactif.
Je lui ai demandé un jour de me rendre un grand service qu'il a fait "avec grand plaisir" selon lui.

Je n'ai jamais revu Machin.
Et je lui souhaite de trouver une belle paire de coucougnettes parce qu'on est en fin de soldes.
Ca pourrait toujours aider pour déclarer sa flamme à Juliette.
Et arrêter de croire qu'il ne sera plus invité aux soirées si la belle l'éconduit.
Et de passer à côté de belles personnes.

Quant à moi je m'en vais chercher un travail (ha oui, je suis au chômage !!!)

vendredi 7 mars 2014

L'intelligence...

C'est VRAIMENT PAS donné à tout le monde.

Dernière rencontre autour d'un café, petit essai de communication avant et surtout après.
FAIL.
Pourquoi ?
Quelques explications :

Moi : "Je suis au salon de l'agriculture avec des potes, y'a une nocturne ce soir. Quoi de prévu pour toi ?"
Lui : "Je vois ma cousine. Et toi ??"
Moi : "Heuuuu... C'est une blague ?"
Lui : "Ben non".
Moi : "..."

Moi : "Si je ne réponds plus c'est que je suis en entretien téléphonique avec un cabinet de recrutement"
Lui : "Ha cool ils t'appellent pour te proposer un travail ?"
Moi : "Non non, une pizza 4 fromages".....

Moi : "Vendredi je vais me payer un massage de 2 heures, trop hâte !!"
Lui : "Chouette, où ça ?"
Moi : "Au SPA Nuxe"
Lui : "Je ne connais pas, c'est où ?"
Moi : "Il y en a un à Montorgueil et un au Printemps. Moi je vais au Printemps"
Lui : "Tu vas faire du shopping ?"
Moi : "Non. Un massage."
Lui : "???" ... "Mais le Printemps c'est pas à Montorgueil"
Moi : "........"

Là... Je crois vraiment que ça ne va pas le faire !

dimanche 16 février 2014

Les débuts d'une nouvelle épreuve...

Après les décès de proches,
Les déboires sentimentaux,
Place au bordel intergalactique au travail !!!

Je m'apprête à mener une croisade contre mon employeur, qui supprime mon poste et qui compte faire passer une obligation de changement de poste sous silence.
Mais comme j'en ai marre qu'on me prenne pour une abrutie, je décide de me battre.

Ca me fait mal au ventre.
Vraiment très mal. Et au coeur aussi.
Mais si je tiens bon, je pourrais avoir un petit matelas confortable pour réfléchir à ma vie.

Qui veut m'épauler ?
Seule, je n'y arriverai pas.

mercredi 5 février 2014

The Death experience...

Quand j'écris, c'est parce que ça se bouscule dans ma tête parce que ça vient d'un coup.
J'écris spontanément, ne me relis pas, je ne mets pas trois jours pour écrire un article mais plutôt et le plus souvent moins de dix minutes.
Parce que mes mots sont le reflet de mes pensées.

Un blog, c'est pas toujours joyeux, c'est pas toujours pour se mettre en avant sur la toile.
C'est pas pour faire du m'as-tu-vu.
En tout cas pas le mien.
Et je m'en tape.

Dans la vie, il y a des sujets tabous, notamment la mort.
Celle de nos proches bien évidemment, mais la mort fait peur, la mort fait fuir.

Depuis quelques mois, je suis confrontée régulièrement à ce fléau qui nous anéantira tous. Fatalement.
Depuis le mois d'Octobre, j'aurai enterré 4 proches.
Trois jeunes, une vieille.
Pour la plus âgée, c'est le cours de la vie et ça n'a rien de choquant.

Pour les autres, la blessure est beaucoup plus profonde, mais plus encore qu'une blessure, c'est un sentiment d'impuissance et d'incompréhension qui nous envahit.
Pourquoi eux, pourquoi si soudainement, pourquoi comme ça ?
Pourquoi ?
Et au final, on se fout de savoir pourquoi parce que c'est comme ça, et c'est la vie.

Cette putain de vie dont on dit qu'il faut profiter.
Et moi j'aimerais. Vraiment.
Mais l'homme n'est pas fait pour être seul. La femme non plus d'ailleurs (égalité des sexes, tout ça... Long story).

Et moi, je suis confrontée à ces catastrophes, à ces malheurs, à ma condition de célibataire longue durée, de travailleuse soumise.
Je dois me battre face à ça toute seule.

Et parfois, j'en ai marre d'être seule pour ces épreuves.
J'en ai marre. Marre. MARRE.

La vie, les emmerdes, la famille qu'on ne choisit pas, le travail qui va mal, qu'on aimerait changer mais on ne voit pas le bout du tunnel, la santé et les inquiétudes qui en découlent, le temps qui passe... Les amis qui vivent leur vie et qui sont (eux) à deux.
Ceux qui sont trop loin... qu'on aimerait voir plus souvent.
Ceux qui nous ont oubliée parce qu'ils sont loin ET deux... Qui ont juste perdu la mémoire et ne se rappellent plus que nous, on était là pour eux dans leurs moments difficiles et qu'on les a ramassés plus d'une fois à la petite cuillère.
Des envies de voyages, "mais seule c'est pas pareil".

Des putain de pubs pour la St Valentin, des mails...
... Des coups de fils malheureux, des avis de décès, des gens malheureux.

Et moi, en ce moment... Cette vie me plombe.
Même si j'essaie de garder le cap, de donner le change... Les moments de faiblesses sont nombreux, et j'aimerais juste que "quelqu'un" me prenne dans ses bras. Me serre fort et me dise que tout va bien aller.

Mais non putain.
NON.
Jamais.

Chienne de vie.

dimanche 26 janvier 2014

Super Radin !

Je suis une galérienne de l'amour, on l'avait compris.
J'ai longtemps été attirée par de mauvaises personnes, ce n'est pas un secret,
J'ai eu des coups de coeur qui se sont transformés en échecs,
J'ai beaucoup pleuré, j'ai souvent voulu y croire.
Mais plus le temps passe et plus l'espoir de tomber sur l'Elu s'amenuise. Je révise ma copie et me dis de mettre de l'eau dans mon vin... J'essaie des nouvelles méthodes, je me transforme en femme et mûris vite.

Et cette fois, j'ai rencontré Super Radin.
C'est un homme que j'avais déjà croisé à l'issue d'une discussion sur Internet il y a trois ans.
A l'époque je n'avais pas accroché tandis que lui beaucoup.
Il m'a recontactée il y a quelques semaines et m'a proposé de se voir.
On est donc allé au restaurant un samedi soir.

J'ai passé un bon moment avec lui, c'était simple, on a ri, je n'étais absolument pas en mode séduction.
On a bien mangé.
Arrivés au moment de l'addition, monsieur sort des tickets resto qu'il pose à l'envers sur la note.
Je dégaine alors ma CB en disant à la serveuse de prendre "le reste".
Oui sauf que "le reste", c'était pile poil la moitié de la cuenta por favor.
J'ai été un peu époustouflée de voir qu'à un premier rencard (où je n'ai reçu que des éloges NDLR), Super Radin ne prenait même pas la bouteille de vin en charge.
Bref.
Sortis du resto, je propose de le déposer à son métro (j'étais en voiture). Et là BIM... Le monsieur ne me laisse pas d'autre choix que de me laisser galocher joyeusement en plein milieu de la rue.
J'étais un peu étonnée car on ne se connaissait pas. Et fulminais à l'intérieur. Mais je n'ai rien dit.

A l'issue de cet épisode, chacun est rentré gentiment chez soi.

On s'est revus 5 fois.
Toujours au resto ou au moins pour boire un verre.
Les cinq fois, le gag des tickets resto, chacun paie sa part (voire moi qui paie plus que lui dans 80% des cas car il fallait arrondir avec de la monnaie... gros con !)...
Un soir, j'en ai même eu marre et lui ai payé son verre. Il n'a pas dit merci, ne s'est pas senti merdeux, bref.

On n'a jamais couché ensemble non plus.
Il n'avait pas l'air pressé ni vraiment intéressé lorsque j'envoyais des perches par SMS par exemple.
Mais toujours au taquet quand on se voyait.
Étonnant. Mais je me suis dit bêtement que pour une fois c'était cool de prendre son temps. Ca change j'avoue.

Mais bon... bah force est de constater que Super Radin est aussi un peu magicien car ça fait une semaine qu'il ne donne plus du tout de nouvelle.
Étonnant car il ne m'a jamais laissé présager une telle disparition.

... Je ne sais pas vraiment quoi penser de cette histoire, mise à part qu'un radin comme ça, je n'avais jamais connu.
Au suivant donc.
Dans longtemps parce que je suis profondément écœurée de ces putain de mecs qui n'ont même pas le courage d'assumer leurs actes.

"Tomber 77 fois, se relever 78".
Oui mais moi maintenant j'ai mal aux genoux et aux fesses.
Aïe.

mardi 15 octobre 2013

Le cours de la vie

Parce qu'il y a autre chose de plus important que les connards que je croise dans ma vie.
Parce qu'outre les anecdotes à la con, les peines de coeur, les désillusions, il y a juste la vie.
Et la mort.

Il y a à peine un mois, on apprenait que ma tante, Do, avait un cancer du foie et du poumon. Métastasé.
Elle a fait le choix d'évincer les traitements lourds.
Le médecin lui donnait entre un mois et un an d'espérance de vie.

Lorsqu'on m'a appris sa maladie, je me suis pris une grosse gifle.
Do, la personne de ma famille dont je me sentais le plus proche, celle avec qui on avait une multitude de points communs.
Do la fêtarde, la joyeuse, ma tata à qui je pouvais tout raconter en sachant qu'elle ne me jugerait pas.
Celle qui me regardait avec des grands yeux, qui me trouvait belle. Qui me disait que je lui faisais penser à sa mère.
Do allait mourir et je ne m'y attendais pas.

Il y a une semaine, mon père m'a appelée pour me dire qu'elle se sentait faible et qu'elle l'avait appelé en pleurant. En demandant quand je descendrais sur Nice. Parce qu'elle voulait me voir.
J'ai aussitôt prévu de m'y rendre. Deux semaines plus tard.
J'ai pris mes billets, j'ai envoyé un SMS à Do. Pour lui demander de tenir le coup parce que je débarquais dans quinze jours.
Elle m'a promis qu'elle tiendrait.

... Elle est partie deux jours plus tard.

Je n'ai pas eu le temps de lui dire tout ce que je voulais, même si elle le savait.
J'aurais voulu lui dire au revoir, la faire sourire, lui dire que tout irait bien, l'embrasser. Une dernière fois.

Ils l'enterrent demain.
Et moi je suis sur Paris. Parce que je ne peux pas faire autrement, parce que les billets coûtent une fortune.
Parce que j'avais tout préparé pour descendre la semaine prochaine.

Cette putain de vie qui aura notre peau à tous.
C'est lourd. C'est triste. Une putain de tristesse qui m'envahit et me déchire le ventre.
Le prix à payer quand on est loin de sa famille.

Quelle salope cette injustice.

Mais au moins, où qu'elle soit, elle ne souffre plus.
Ma tata adorée, je porte tes boucles d'oreille sans les quitter depuis le 22 août.
Le jour où j'ai appris que ta vie venait de basculer subitement.
Et tu seras toujours dans mon coeur et dans ma tête.

Et je te vengerai en bouffant la vie, sois-en convaincue.

R.I.P ma petite Tatie.
Je t'aime.