samedi 29 octobre 2011

L'art de se foutre dans la merde...

Je ne sais pas pourquoi, mais depuis quelques temps, je rencontre les hommes par paire.
Rassurons-nous lorsque je dis "par paire", c'est qu'ils arrivent toujours comme ça dans ma vie. Rien de sexuel. D'ailleurs, ils ne se connaissent jamais l'un et l'autre.

Ce qui est flagrant aussi, c'est que c'est à chaque fois les mêmes profils :
- Le gentil, le mec bien, attentionné et prêt à pas mal de choses pour me séduire,
- Le "bad boy", inconstant, qui n'a clairement rien à foutre de ma trogne, mais qui me dit le contraire.

Forcément, je vous le donne en mille, c'est TOUJOURS le bad boy qui me fait sauter la tête.

Alors cette fois-ci, il s'agit... attention roulement de tambour.... TADAM !!! d'un homme marié !

Rencontré sur un site (va VRAIMENT falloir arrêter un jour cet aimant à emmerdes), le monsieur est plus que charmant.
Ça faisait un moment qu'il essayait de me contacter, toujours sans succès, car pour le coup il s'agit d'un site de rencontres par Webcam.
Et qui dit Webcam dit image ET son !!

... Le jeune-homme au physique avantageux il faut bien le dire, était toujours entouré d'un fond sonore assimilable à des gazouillis de bébé.
Du coup, ayant remarqué sa jolie plastique mais aussi son enfant, j'ai été intelligente et je me suis dit "Courage, fuyons !"

Jusqu'au jour où je l'ai entendu discuter avec une nana, que la conversation m'a eue l'air plus qu'intéressante. Jusqu'au jour où il est venu une énième fois me parler, et que j'ai répondu.
S'en est suivi un Week-end interminable, à échanger sur nos vies respectives, pendant les heures du jour et de la nuit.

J'ai appris entre autres qu'il était marié "mais qu'il n'aimait plus sa femme et qu'il n'était pas heureux", qu'il restait pour son enfant.
Bref, le blabla quotidien des mecs mariés infidèles.

Et moi, telle une adolescente, j'ai voulu donner sa chance au produit (déformation professionnelle ?).
Du coup, me voilà embarquée dans une histoire aussi tordue que passionnée, avec une envie grandissante de rencontrer l'objet de ma convoitise.
Il faut dire qu'il sait (me ?) parler (aux femmes). Et que nous convenons d'un RV le vendredi.

Forcément, après une semaine à s'être chauffés et monté le bourrichon, lorsque la rencontre réelle est arrivée, mon cœur s'est emballé et le sol s'est dérobé sous mes pieds.
Toute l'attirance qu'on pouvait avoir "en faux" a été décuplée, et nous avons vécu une journée inoubliable, pleine de tendresse, de tension sexuelle, de rires, de complicité.
Une jolie journée qu'il a fallu écourter pour qu'il rentre dans "sa prison" comme il aime à appeler son domicile conjugal.

Ça fait trois jours, j'ai des nouvelles tout le temps, mais j'ai le cœur gros.
Comme il le dit lui-même, "tu es belle, tu es intelligente, marrante, tu as un pur appart, tu es célibataire... qu'est-ce que tu vas foutre avec un mec marié qui a un bébé ?".
La seule réponse à peu près intelligente que j'ai pu lui apporter a été "Tu as raison. Oui tu as raison. Mais je ne sais pas quoi répondre à cela".

Alors voilà. Je ne sais pas si on va se revoir, ni quand.
Sa femme, surnommée "le maton" ou "la snippeuse" par ses soins ne le laisse jamais sortir seul. Évidemment, elle est amoureuse, et elle a bien trop peur qu'il s'échappe avec une autre.

Moi, je me demande bien dans quelle galère je me suis encore embarquée, et tout compte fait, je préfèrerais peut-être qu'il disparaisse de ma vie comme il y est entré.

Mais pourquoi ce putain de FEELING et cette attirance de malade mental n'arrive que dans des situations impossibles ???
Pourquoi je ne suis pas attirée par son congénère célibataire et journaliste de 32 ans, qui me promet monts et merveilles après un seul dîner au resto, qui me dit qu'il sera toujours là pour moi et qu'il a envie de me rendre heureuse ?
Probablement parce que la guimauve, ça m'a toujours fait gerber.

Je suis une fille à émotions fortes.
Je suis une gamine qui vit avec son cœur et non sa tête.
Je suis une perpétuelle sentimentale qui préfère se brûler les ailes des milliers de fois plutôt que de se ranger dans la voie de la raison et vivre une histoire "banale" avec le commun des mortels.

A me lire, je dirais que c'est tout à mon honneur.
Mais que valent ces brefs moments de bonheur, de plénitude et d'intensité comparés à la profonde tristesses qu'ils engendrent à chaque fois ?

Probablement parce que je suis entière.
Et que je crois encore être celle qui va les changer.
Qui va LE changer.

Et je sais profondément que ça n'arrivera jamais.
Mais j'attends encore une fois le coup de grâce.
Que l'on m'achève. Mais vite.
Et Jay, si tu as une once d'estime pour moi, tire le sparadrap d'un coup sec.
Je n'ai jamais aimé les pinces à épiler.