dimanche 16 décembre 2012

Le jour où j'ai failli mourir...

Il m'est arrivé un "drôle" de truc jeudi matin en allant au travail.
Ca fait deux ans que je fais du covoiturage.
Deux ans que j'ai dû prendre ma caisse seule 10 fois au max.

Ca faisait au moins 4 mois que je n'avais pas été seule dans mon véhicule.

Mais jeudi, j'avais décidé d'aller faire réviser ma 206, du coup, mon covoitureur habituel avait pris sa caisse de son côté.

Ce jour-là, il faisait froid et les panneaux affichaient "risque de verglas".
L'autoroute étant salée, tout le monde roulait à une vitesse normale, et moi la première. J'étais dans les limites, à 100 km/h. Normal, comme d'hab.
Sur la file de gauche. Comme d'habitude.

La voiture devant moi a fait un brusque écart, je me suis demandé pourquoi, et c'est en découvrant le gros obstacle sur mon chemin que j'ai écarquillé les yeux : une grosse masse sur la file de gauche, qui ressemblait étrangement à un... rocher ? un gros animal mort ?
Pour l'éviter, j'ai donné un coup de volant.

Je me suis vite rendue compte que j'étais en train d'avoir un accident, et qu'à l'allure à laquelle je roulais, le choc allait être plus que violent.
C'est très étrange d'avoir un accident, car tout se passe extrêmement vite, mais on a le temps d'analyser la situation. Et dans ma tête, c'est allé très doucement.

Un coup de volant à droite donc, et me rendant compte que je perdais le contrôle de mon véhicule, j'ai pris conscience que je mettais en péril la vie des autres automobilistes.
Curieux réflexe donc de tourner le volant dans l'autre sens, me disant que si une seule personne devait mourir, c'était moi car j'étais celle qui avait déconné.

J'ai donc foncé vers le muret central. Mais je me suis dit que le prendre de plein fouet me tuerait. Et que j'avais encore plein de choses à voir dans cette vie.
Et qu'en le prenant de côté, je pourrais peut-être m'en sortir.
Ma voiture a donc tapé le muret central, je me suis dit sereinement que c'était la fin et qu'il n'y avait plus qu'à attendre que tout ça s'arrête.
J'ai parcouru plusieurs mètres sur le flanc gauche, et ai fini en tonneau. Un 360 pour la demoiselle à la 206 grise siouplé.

J'ai senti un gros choc à l'arrière de ma tête, alors j'ai eu le réflexe de me protéger avec mes bras.
Puis tout s'est arrêté.
J'ai ouvert les yeux.
Je n'étais pas morte, mais j'ai vu les phares des autres véhicules m'éblouir.

A ce moment là, j'ai pensé que ma voiture avait traversé l'autoroute et que je m'étais retrouvé de l'autre côté.
Et que les véhicules face à moi roulaient et allaient en finir pour du bon avec moi.
Je me suis même dit qu'au final, ma vie n'avait pas été si banale que je pensais.
Et que ma mort serait à son image.

Mais rien de tout ça n'est arrivé, car j'étais toujours sur la file de gauche, toujours dans le même sens de circulation.
Le conducteur qui se trouvait derrière moi est venu me voir calmement.

J'ai bougé mes bras, mes jambes... Ils ont répondu.
Je me suis touché le visage, pas de sang.
J'avais juste la tête ouverte, le sang goutant sur mes mains, et une grosse mèche de cheveux sur le siège passager.

Le monsieur qui a appelé les secours m'a parlé, m'a rassurée en me disant que j'avais l'air d'aller bien, et que la tête saignait toujours beaucoup. Que c'était normal.
Les pompiers sont arrivés vite et m'ont porté les premiers secours.
J'ai été rassurée dès le premier "examen", lorsqu'ils ont checké que je n'étais pas "handicapée", et que je n'avais pas mal au dos, ni dans le ventre, ni nulle part sauf à la tête et au coude.

L'obstacle non identifié s'est avéré être une poubelle de chantier.
Une putain de poubelle de chantier en plein milieu de l'autoroute bordel !

J'ai passé une journée aux urgences.
Un "body scan", RAS.
Des radios de tout le corps, RAS.

Je suis sortie de l'hôpital sur mes deux jambes, très secouée,
Une partie de mes cheveux arrachés sur l'arrière et de multiples blessures à la tête.
C'est tout.

Et ce jeudi 13/12/2012, j'ai bien cru que c'en était fini de ma vie.
J'ai eu peur, et je suis toujours choquée.
Mon corps n'est qu'une courbature géante, ma voiture est à la casse et ressemble probablement à un pot de yaourt.
Je n'ai impliqué personne d'autre que moi dans cet "AVP" comme ils l'appellent dans le "milieu" (un "accident de la voie publique").

Les médecins m'ont dit que j'étais une miraculée.
Je pense la même chose.

Cet événement me fait relativiser et prendre du recul sur tout ce que j'ai pu vivre.
Finalement, je suis vivante et c'est bien ça l'essentiel.
J'ai une bonne étoile, c'est indéniable.

Et je crois au Destin.
Cet épisode marque peut-être un renouveau, en me faisant prendre conscience des priorités de ma vie.

Alors je vais retourner souffler un bon coup,
Aller chez le médecin lundi et penser à moi, me reposer, faire les démarches nécessaires pour l'assurance et le reste.

Et remercier le Destin.

dimanche 2 décembre 2012

Sentiments, timing et autres obstacles.

Il y a tout juste un an, je partageais ici mes expériences torturées avec un mec marié, puis un autre.
A ce même moment, j'avais rencontré un journaliste de 32 ans, avec qui j'avais bien accroché, mais je préférais clairement à l'époque me fourvoyer dans des histoires impossible plutôt que de m'aventurer dans une histoire valable.

Et comme toujours, il y a un revers de la médaille.
J'ai vécu comme j'ai voulu mes relations avec les mecs mariés, puis j'ai rappelé mon copain le journaliste que j'avais éconduit de manière assez peu classe...
Parce que les instants que j'avais passés avec lui était sympa, parce qu'on avait joué d'un mauvais timing... Parce que le temps et la sagesse faisant le reste, je n'arrivais pas à effacer son image de ma mémoire.
Alors je l'ai relancé en début d'année, il m'avait rembarrée... Normal me direz-vous... Juste retour des choses.
Dépitée et un peu vexée, j'ai laissé tomber.

Mais n'empêche que... moi j'avais bien bloqué sur lui, et je suis plutôt du genre à ne pas lâcher l'affaire.
Alors en Septembre j'ai relancé Mister Excuses à la Con (oui il s'agit du même personnage), et il m'a répondu positivement.
Yes, il était d'accord pour aller boire un verre !

Du coup, j'ai revêtu mon plus beau sourire, je suis restée naturelle, et on est allé boire un verre.
Pendant tout cet interlude, je me suis demandé à quoi j'avais joué l'année dernière, et que ce mec là, il ne fallait pas le laisser passer une deuxième fois.
L'évidence telle qu'elle ne m'est jamais apparue avec quelqu'un.

Alors on s'est revus, re-revus, on a eu un peu de mal tout de même, la faute à son emploi du temps pas évident, et certainement au fait qu'il prenait un peu de recul par rapport à tout ça.

Puis un jour, il m'a appelée pour me dire qu'un "fantôme" s'apprêtait à réapparaître dans sa vie quotidienne : Son ex avec qui il a passé deux ans de sa vie, et qui s'est barrée vivre aux States pendant 3 ans "pour le boulot".
Cette même ex ressurgit dans sa vie au moment où on se retrouve.

Dans un premier temps j'ai pris les choses avec plus de recul qu'il n'en faut.
J'ai été froide et distante face à la nouvelle.
Je lui ai dit que je ne voulais pas forcément le revoir, étant donné qu'il m'offrait clairement une relation en CDD. J'ai été un véritable glaçon au téléphone. Il a fini par croire que j'en avais rien à foutre.
Et tant mieux parce que c'était l'effet escompté.

Mais il s'est obstiné et on s'est revus. Parce que j'ai flanché, parce que dans un moment de faiblesse, je me suis dit qu'il fallait toujours laisser une porte ouverte au Destin... et qu'il n'y a pas de raison que ce soit toujours moi qui perde la partie.

Cette fois fut une fois de trop, car je n'ai pas vraiment su gérer mes sentiments, ni nier l'attachement que j'ai pour lui.
Cette soirée a retourné complètement la situation et a décuplé en moi mon instinct de guerrière. Je me suis dit qu'il fallait parfois se battre pour être heureuse. Et j'ai donc décidé de ne pas lâcher l'affaire.

Sauf que c'était sans compter sur l'être torturé que j'avais en face de moi.
On a essayé de se voir toute la semaine, il finissait de bosser à 1h du mat' quand je me levais à 6h30.
On s'est croisé, c'est tout.

La semaine suivante, il s'est muré dans un silence inacceptable pour moi, et quelques jours plus tard, il m'apprend qu'il a fait son choix. Que c'est elle et pas moi, et qu'il souffrirait trop de me revoir sans m'embrasser, sans faire des trucs de couple. Que la décision avait été horrible à prendre, mais qu'il comptait bien l'assumer.

On a passé le samedi à échanger des textos à rallonge.
Il m'a dit qu'il avait eu un coup de foudre pour moi l'année dernière, et qu'il avait mal vécu le fait de se faire rembarrer. Qu'il pensait souvent à moi depuis et qu'il était heureux que je l'aie recontacté.
Qu'il ne pouvait pas s'empêcher de se dire que les choses auraient été différentes si j'avais réagi d'une autre manière l'année dernière.

Et on a fini par se voir, il est passé chez moi dans la nuit.
Il m'a dit qu'il était amoureux de moi, qu'il ne voyait pas sa vie sans moi, qu'il ne devrait pas dire ça mais que c'était vrai. Que je lui manquais.
On avait convenu de se voir le lendemain, il a reporté au jour suivant.

Ca fait une semaine et il a pris la tangente.
Il fait le mort, ne répond plus jamais aux SMS.
Son dernier message ne sonnait pas comme un adieu, et finissait par "à demain".

"A demain" ouais.
J'ai le coeur gros, les tripes en sang.
Je crie à l'injustice et à mon Destin damné.
Je dénonce les timing foireux, les mecs qui n'assument pas, mes entrailles, mon coeur d'artichaut.

Et putain comme j'en ai marre d'être toujours la connasse qu'on laisse sur le carreau.
La pute qui n'est qu'un plan B, parce que je ne suis peut-être pas la meuf qu'on montre à ses potes ? Je suis peut-être trop cash pour être considérée comme la belle-fille idéale ?

Pourquoi préfère-t-il faire du réchauffé avec quelqu'un du passé plutôt que de se lancer dans une histoire "fantasmée" depuis plus d'un an ?

Mais merde à la fin.
Encore une fois ça fait mal.
Au Diable les actes manqués.